Ces journaux français qui flirtent avec l’étranger

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avril 11, 2013 par cvincent46

Avec un flux d’information permanent et des agences de presse qui n’ont de cesse de relayer les différentes actualités internationales en temps réel, les sites d’informations n’ont pas d’autres choix que d’être alimenté tout au long de la journée. Pour faciliter le travail de leurs journalistes, des journaux comme Le Monde ou L’Express ont choisi de jouer la carte de l’international.

Avoir une équipe de journaliste présente jour et nuit au bureau n’est pas chose facile à gérer. Pour éviter un travail de nuit pénible et coûteux, les responsables de certains journaux ont opté pour une autre alternative. Et si les journalistes chargés de s’occuper du desk de nuit, se trouvaient à l’étranger ? Miser sur le décalage horaire, voilà la récente innovation que Le Monde ou L’Express ont mis au banc d’essai. Deux idées a priori similaires mais qui présentent tout de même quelques différences. Alors, travailler pour les rédactions web depuis l’étranger serait-il le nouveau bon plan ?

Le Monde a sélectionné deux heureux élus

Le célèbre quotidien a annoncé sa nouvelle stratégie, il y a quelques semaines Le projet ? Choisir deux journalistes de la rédaction web qui partiront pendant six mois à l’étranger, suffisamment loin pour que leur travail de nuit se transforme en travail de jou. Et, le quotidien a su convaincre ses salariés. Pour rendre la proposition plus alléchante, le choix de la destination revient aux deux journalistes. Pour cette première édition, les deux heureux élus ont donc choisis Séoul et Sydney. Pour que l’aventure soit d’autant plus enrichissante, une vingtaine de jours de travail sera consacrée au traitement de sujets locaux. Alexis Delcambre, le rédacteur en chef du Monde.fr, justifie ainsi cette initiative. «Avec la montée en puissance des terminaux mobiles et du trafic de nuit sur Lemonde.fr, nous nous sommes dit que cela valait le coup d’avoir une animation éditoriale continue. Nous aurions pu mettre en place un service de nuit à Paris, mais nous voulions basculer en mode 24/24 sans que cela ne devienne une charge « négative » pour la rédaction. Nous avons estimé que créer un poste de desk à l’étranger, avec un système de rotation, pouvait permettre de joindre l’utile à l’agréable.»

L’Express, un réseau américain bien développé

Du côté de L’Express, les choses sont un peu différentes. La rédaction web utilise des journalistes français déjà expatriés pour s’occuper du desk de nuit. La destination phare ? Les Etats-Unis. Un peu moins d’une dizaine de journalistes travaille à partir des quatre coins de ce grand pays. Qu’elles se trouvent au Texas, en Californie ou encore en Floride, une seule contrainte pour ces journalistes-correspondantes : posséder internet. Après, elles sont le temps d’une nuit, les seules maîtres à bord du site internet. Pour Eric Mettout, directeur adjoint de la publication de l’Express, s’adapter de cette façon est aujourd’hui une nécessité : « Un site d’info en temps réel comme le nôtre, ne peut pas fermer à 22 heures pour rouvrir le lendemain matin. Pas tant, d’ailleurs, que les audiences de nuit soient très importantes mais c’est surtout pour ne pas « rompre » le flux. Sans le travail de nos journalistes aux USA, le réveil est difficile. Grâce à lui, notre courbe de fréquentation est beaucoup plus fluide ». Véritables filets de sécurité face à l’actualité, ces journalistes du bout du monde, offrent à ces différents journaux une continuité dans le travail, devenue indispensable de nos jours. Même si les conditions de ces journalistes peuvent en faire rêver plus d’un, les deux titres de presse devront encore passer l’épreuve du temps pour faire le bilan de ce choix novateur.